Secteur de la santé : bon système, système cher
Les coûts de la santé progressent de 4% chaque année. Il faut renverser la tendance. Une organisation de marché et de la concurrence libérale et socialement acceptable permet de maîtriser les coûts.
Seuls les Etats-Unis et la Norvège consacrent davantage d'argent que la Suisse à la santé. Depuis l’introduction de la loi fédérale sur l’assurance maladie LAMal en 1996, les coûts de la santé ont augmenté en moyenne de près de 4 % par an. Ils ont pratiquement doublé puisqu'ils sont passés de 40 milliards à 78 milliards de francs aujourd’hui. Il faut stopper cette évolution.
Les prestations sont en grande partie couvertes par les assurances-maladie. Cela incite les assurés à se rendre chez le médecin et pousse les praticiens à recourir plus rapidement à des traitements onéreux. Le subventionnement du secteur de la santé par des réductions de primes contribue à ces coûts élevés. Le progrès médical et l’évolution démographique sont d’autres responsables de cette hausse, et la hausse des frais administratifs des assurances-maladie est aussi régulièrement mise à l’index.
Pour une organisation libérale et socialement acceptable du marché et de la concurrence
L’ASA prône une organisation libérale et socialement acceptable du marché et de la concurrence. La concurrence par le prix et la qualité des prestations de santé ainsi que la préservation de la liberté d’entreprise doivent tout autant être encouragées que la responsabilité individuelle des bénéficiaires de prestations de santé.
Avec sa stratégie globale 2020, le Conseil fédéral souhaite préserver les points forts du système actuel tout en l’aménageant afin que celui-ci soit à même de relever les défis du futur. Lors de la mise en œuvre des mesures, l’ASA met l’accent sur le renforcement de la manœuvrabilité du système et l’augmentation de sa transparence. En font partie la diversité de l’offre et le renoncement à une surabondance de tâches administratives.
Pour que la médecine de base demeure de qualité et abordable, il faut par ailleurs que les prestations ambulatoires et stationnaires soient financées de manière uniforme – cela implique la participation des cantons aux traitements ambulatoires. Les traitements hospitaliers sont financés conjointement par les cantons (55%) et les assureurs (45%). Par contre, les traitements ambulatoires sont intégralement à la charge des assureurs-maladie. Si le transfert des traitements stationnaires dans le domaine ambulatoire allège les finances des cantons, il grève d’autant celles des assurés.