Voilà une année déjà que le gel des admissions pour les médecins a expiré. Depuis, le nombre de demandes d’admission a nettement augmenté.
L’ouverture de chaque nouveau cabinet générant des coûts et la maîtrise des coûts étant l’un des principaux objectifs de la loi sur l’assurance-maladie (LAMal), le Conseil fédéral prône la réintroduction du gel des admissions. Concrètement, au cours des trois prochaines années, les cantons pourront de nouveau limiter le nombre d’admissions de médecins en fonction des besoins. Selon le cas, ils pourront soit geler l’admission de tous nouveaux médecins, soit seulement celle de médecins pratiquant certaines spécialités. Ce gel des admissions de trois ans doit être l’occasion de trouver des solutions pérennes en matière de maîtrise des coûts de la santé.
La réintroduction temporaire de l’admission de nouveaux médecins en fonction des besoins n’est pas la bonne solution. En effet, le gel des admissions ne consiste ni plus ni moins de fait en une interdiction d’exercer pour les jeunes médecins. Une telle mesure risque, à long terme, de s’avérer préjudiciable pour la médecine de premiers recours. En outre, des mesures drastiques, comme un gel des admissions, ne s’imposent qu’en l’absence de toute autre solution.
Des mesures durables doivent être prises pour répondre au nombre important de demandes d'admission et maîtriser les coûts de l'assurance-maladie. Le Conseil fédéral devrait donc rapidement fournir au Parlement des propositions concrètes en faveur de mesures pérennes. De telles mesures doivent être conçues de sorte à ce qu’un tel dirigisme économique ne soit à l’avenir plus nécessaire.