L’ASA s’engage en faveur de certificats d’incapacité de travail davantage différenciés Une reprise précoce du travail – si nécessaire à temps partiel – est médicalement indiquée, utile pour le patient qui réintègre ainsi plus facilement son poste de travail et va également dans le sens de l’employeur.
Exposé de la situation
Il ressort d’une enquête réalisée auprès des assureurs indemnités journalières et accidents, que 60% environ des salariés reprennent leur travail un lundi après un arrêt pour cause de maladie ou d’accident et ce, que leur absence ait duré quelques jours ou plusieurs semaines. Du point de vue médical, cet «effet du lundi» n’est guère explicable, car les samedis et les dimanches n’ont pas davantage d’effet curateur que les jours ouvrés.
Position de l'ASA
Les arrêts de travail font partie du concept thérapeutique global d’un médecin. Chaque traitement a un effet ainsi que des effets secondaires; ces derniers devant être évités autant que possible. Il est dans l’intérêt du patient et de l’employeur que l’évaluation de la capacité de travail soit établie en fonction de l’état de santé du patient, des exigences de la tâche et en vue d'un retour aussi rapide que possible au travail, donc également en cours de semaine.
L’«effet du lundi» s’explique par des modes de faire existant sans raison valable auxquels non seulement les médecins et les patients mais aussi les employeurs sont habitués. Pourtant, il serait plus judicieux en cas d’absence brève de réintégrer le processus de travail aussi tôt que possible indépendamment du jour de la semaine ou, après une absence prolongée, de reprendre le travail par exemple un jeudi pour pouvoir se reposer au bout de deux jours. Que ce soit à temps plein ou à temps partiel, cela dépend des capacités fonctionnelles effectives du patient et des exigences du poste de travail. Des certificats différenciés d’incapacité de travail comme ceux de la Swiss Insurance Medicine permettent une meilleure évaluation de la situation.