La for­ma­tion con­ti­nue: un ca­ta­ly­seur pour la car­rière

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Le directeur de l'Association pour la formation professionnelle en assurance AFA, Matthias Stettler, évoque les nouveautés en matière de formation à notre époque du numérique et revient sur la nécessité de planifier la formation continue sur le long terme.

Monsieur Stettler, vous venez de remettre leur diplôme à 75 nouveaux économistes en assurance. Quelles carrières attendent ces jeunes diplômés?

Ils viennent d'obtenir les qualifications requises pour assumer des tâches de direction. Ce cursus les familiarise avec les bases de la gestion d’entreprise et de la macro-économie spécifiques à l’assurance. Les diplômés de l’ESA occupent aujourd'hui des fonctions de cadre, ils sont aussi chargés de cours ou examinateurs.

A l’ère de la numérisation, qu’attend le secteur de l’assurance en termes de formation initiale et de formation continue?

Les contenus traditionnels des études de commerce continueront d’évoluer vers un usage encore plus intense des outils informatiques. L’enseignement formel doit tenir compte de cette évolution. Je considère qu'il s’agit là d'un enrichissement puisque la formation gagne ainsi en diversité et que la relève acquiert dès lors des compétences indispensables pour travailler dans un monde numérisé.

Quelles autres tendances identifiez-vous dans le domaine de la formation continue?

La planification de carrière commence aujourd’hui de plus en plus tôt, les participants rajeunissent et réclament des offres modulaires avec des formations de moins en moins longues; un marché agile émerge. Les différents cursus se complètent mieux qu’avant et répondent de mieux en mieux à la demande de formes d’enseignement et d’apprentissage individualisables.

Dans quels domaines les connaissances doivent-elles être renforcées?

En assurance aussi, la tendance est à la définition de solutions sur mesure et spécifiques accompagnant les différentes étapes de la vie des clients. Toutefois, des connaissances techniques solides en assurance d'une manière générale demeurent primordiales pour deux raisons: elles constituent le socle sur lequel reposent les diverses branches d’assurances et sont indispensables à une bonne évaluation des nouvelles tendances au regard des développements futurs et à la mise en œuvre correspondante de ces derniers. De nouvelles compétences sont requises d’urgence en technologie financière, robotique, intelligence artificielle et chaîne de blocs. Pour l’essentiel, notre branche cherche actuellement comment répondre à la demande croissante d’individualisation en l’industrialisant autant que possible.

Le monde est de plus en plus connecté, mobile et international. Comment peut-on comparer des diplômes non universitaires?

C’est une bonne question: L’eficert – European Financial Certification Organisation – constitue le cadre sectoriel de la qualification pour la formation professionnelle dans le secteur des services financiers. Depuis 2002, elle définit des normes applicables à la formation au niveau européen.

Quel est le moment propice pour une formation continue?

Suivre une formation continue est toujours une bonne chose. Tous les moments sont propices.

De quoi l’employeur et le collaborateur doivent-ils tenir compte lors de la planification de mesures de formation continue?

Dans l’idéal, les mesures de formation continue répondent à des objectifs communs s’inscrivant sur la durée et se déroulant en plusieurs étapes. Si les attentes ou les exigences évoluent, la grande diversité des offres permet une redéfinition à court et moyen termes des différents jalons.